En 2009, Avatar a généré 3 milliards de dollars de recettes.
Cette manne fantastique a poussé industrie cinématographique – studios et multiplexes – vers la production en masse de films 3D, pour la plupart convertis. Les investissements d’équipements allaient être largement rentabilisés. Mais en 2011, il s’est passé une drôle de chose : la 3D a commencé à être boudée.
Le pactole
En 2009 et 2010, les studios ont établi qu’ils gagnaient entre 50 et 100% d’argent en plus par le biais des films 3D. Cette année, ce pourcentage a chuté de manière vertigineuse.
Des films comme Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 2, Kung Fu Panda 2, Captain America The First Avenger et Green Lantern ont vendu un tiers de moins de billets 3D que de billets 2D.
La claque
On apprend maintenant que les studios Sony ont signifié aux propriétaires de salles qu’à compter de mai 2012, ils ne prendraient plus en charge le coût des lunettes 3D.
Le spectateur paye tout de même pour les lunettes mais il se trouve que la plus grosse partie du coût des lunettes, aussi peu confortables soient elles, est prise en charge par les studios. Les studios dépensent entre 5 millions et 10 millions de dollars par film pour la fabrication de ces lunettes.
Les studios Sony veulent cesser ce processus. En mai 2012, ils distribueront deux énormes films qui leur ont coûté cher, Men In Black 3 et The Amazing Spider-Man. Ils veulent récupérer le moindre dollar et entendent que le spectateur paye l’intégralité du prix des lunettes !
La chute
Les raisons sont nombreuses pour expliquer que les spectateurs réfléchissent désormais à deux fois avant de payer un extra de 3 à 4€. Image mal convertie, maux de tête, surenchère visuelle au détriment du scénario, etc. Alors faire payer la totalité du prix des lunettes risque d’augmenter encore d’avantage le prix de la séance…
La question
Le vrai problème n’est finalement pas le prix de la place de cinéma ou des lunettes.
La vraie question est : les effets 3D justifient-ils de payer plus cher ? Finalement, la 3D n’est-elle pas qu’un simple effet de mode, savamment mis en avant par un marketing agressif ? Et, peut-être, simplement pour nous faire changer plus rapidement de téléviseur…