Si le capital-risque doit progresser légèrement cette année par rapport à 2012, les investisseurs favoriseront les projets avancés, au détriment des start-up.
L’impact d’une économie mondiale en berne
Le baromètre annuel du cabinet d’audit Ernst & Young indique que les investissements en capital-risque ont reculé en 2012 de 20% pour atteindre 41,5 milliards de dollars. Le nombre de tours de table à lui aussi décliné de 8%, légèrement sous la barre des 5 000.
Du mieux en 2013 ?
Si le cabinet anticipe une augmentation des investissements, ceux-ci privilégieront les projets en phase avancée, présentant une rentabilité déjà avérée. De manière encore plus prononcée qu’en 2012, les business angels devront intervenir « pour combler les lacunes laissées par le capital-risque aux étapes de création ».
La seule solution pour relancer la machine serait, selon le cabinet, une accélération du nombre de sorties du capital.
Les Investissements en capital-risque en Europe
Aux États-Unis, le capital-risque a reculé de 15% en 2012, pour à peine 30 milliards de dollars investis.
En Europe, les investissements ont chuté de 16% à 5,7 milliards de dollars, avec une forte disparité selon la maturité des projets. Les investissements à destination de sociétés présentant déjà un chiffre d’affaires ont atteint 74% du total, contre 68% en 2011. Mais les financements à l’étape de développement du produit, ont chuté à 18%, contre 21% en 2011.
Des perspectives guère encourageantes
Pour l’analyste d’Ernst & Young, « avec une croissance européenne appelée à demeurer très faible et une tendance à des réglementations plus strictes, on peut s’attendre à ce que la contraction des investissements de capital-risque perdure dans cette zone ».
A titre d’exemple, la France a diminué les aides aux entreprises de 2 milliards d’euros ou circonscrit le Crédit d’Impôt Recherche aux deux premiers exercices de l’entreprise.