Afin d’offrir une seconde chance aux entrepreneurs qui ont connu l’échec, la ministre de l’Économie numérique Fleur Pellerin annonce la fin de l’indicateur 040 qui leur était alors assigné en cas de faillite.
La bonne nouvelle
Cette décision a été annoncée sur le compte Facebook de la ministre : « la décision a été prise, en accord avec la Banque de France, de supprimer l’indicateur 040 pour lutter contre la stigmatisation de l’échec ».
Cet indicateur fait parti du Fichier bancaire des entreprises (Fiben) géré par la Banque de France. Il fournit des éléments d’appréciation de la capacité des dirigeants à honorer leurs engagements financiers. L’indicateur va de 000 (rien à signaler) à 060 (trois dépôts de bilan).
Aucun jugement de valeur ?
La Banque de France précise que cet indicateur est « dénué de tout jugement de valeur sur les capacités de gestionnaire du dirigeant ». La Banque souligne aussi qu’elle « ne porte aucun jugement sur la personne et s’abstient de toute appréciation sur les éléments ayant conduit à l’attribution de l’indicateur ». Or selon la ministre, il est vécu par les entrepreneurs comme un stigmate qui « les empêchait d’avoir accès au crédit ».
N’empêche…
Pour la ministre, encourager l’entrepreneuriat passe aussi par donner aux audacieux le droit d’échouer. Et ce sans hypothéquer leur avenir : « peut-être qu’un banquier est réticent à accorder un crédit en toute confiance […] Mais une première expérience d’échec pour nous ne signifie pas qu’on n’est pas un bon gestionnaire. », a précisé la ministre lors d’un entretien sur RMC.