Une étude réalisée par le Centre Européen de la Consommation (CEC) constate les effets néfastes de l’obsolescence programmée des appareils électroniques sur l’environnement et le pouvoir d’achat.
L’étude pointe de nombreux cas parmi lesquels l’obsolescence de matériels techniques ou technologiques figure hélas en bonne place. En exemple le rapport cite les iPod dont la durée de vie est limitée à celle de la batterie, les composants électroniques modifiés des téléviseurs, mais aussi les smartphones, les imprimantes ou les consoles de jeux.
Un choix industriel stratégique
L’intégration forte des composants ou les contraintes de design rendent certains produits comme les smartphones ou les tablettes trop chers à réparer ou même non réparables. Dans d’autres cas, l’évolution technologique très rapide rend inutile la réparation (logiciels, jeux vidéos). La plupart des produits électroniques se retrouvent souvent mis au rebut pour une simple pièce, souvent au prix modique, qui ne fonctionne plus. A l’heure de la raréfaction des ressources, de la pollution des pays en voie de développement et des crises économiques successives, de telles habitudes industrielles ne sont plus tenables sur le long terme.
Une prise de conscience nécessaire
Le CEC ne se contente pas de dénoncer. Il veut aussi devenir l’un des acteurs d’un changement de mentalité : « En ces temps de crise, où l’augmentation du pouvoir d’achat est au centre des conversations, il convient aussi d’inciter les consommateurs à se poser les bonnes questions. De quoi auront-ils besoin à long terme ? Nous avons tous une responsabilité sociale, économique et environnementale. » Bref pour le CEC, nous sommes tous des « consomm’acteurs » appelés à une démarche responsable dans nos achats.
Un projet de loi
Le Centre Européen de la Consommation vient appuyer la proposition de loi du Sénateur Europe Écologie Les Verts Jean-Vincent Placé. Le texte de Loi déposé en mars vise à étendre la durée légale de conformité des produits électriques et électroniques au-delà des deux ans actuels. Elle propose même de punir les pratiques d’obsolescence programmée de deux ans de prison et de 37 500€ d’amende.
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Le rapport : pdf