Pour de nombreuses sociétés, la question se pose sérieusement sur le passage ou non au BYOD.
Le quoi ?
Le BYOD pour Bring Your Own Device, consiste pour un salarié à utiliser son matériel personnel dans le cadre de son travail : smartphone pour recevoir ses mails ou ordinateur portable pour travailler.
D’un côté, il y a l’ancienne école, celle où l’on impose les machines aux employés, ce qui est rassurant et rationnel pour les chefs d’entreprises et les responsables informatiques.
De l’autre, autoriser et gérer les équipements informatiques personnels dans le travail réduit les coûts de possession et donner une certaine liberté assortie d’un gain de productivité. A priori.
La réalité
Le tableau du BYOD est loin d’être tout rose. Nombre de sociétés font face à des problèmes d’intrusion, de vols de données, de perte de productivité, etc.
Dans le cas d’un problème de sécurité, celui-ci résolu et les utilisateurs prévus des bonnes pratiques permet de revenir à la normale. Mais selon une récente étude de la SSII indienne Wipro portant sur le BYOD, « 12 % des entreprises interrogées ont arrêté leur programme BYOD complètement après avoir subi une intrusion » dans leur système informatique.
Un choix à bien mesurer en amont
Autoriser ou arrêter un programme de BYOD est un choix majeur pour l’entreprise, qui implique une organisation adaptée et parfois des investissements importants. Et un retour en arrière sur une politique de BOYD fera naître un mécontentement évident qui devra être accompagné d’une bonne communication.
Les causes du rejet
Deux scénarios semblent ressortir aux vue des premières expériences.
– Le premier est que le programme mis en place n’était tout simplement pas adapté à l’entreprise. Cette dernière a mal préparé son plan, elle s’est précipitée ou n’a pas étudié assez profondément les risques et donc les solutions à appliquer.
– Le second scénario est que le BYOD n’aurait tout simplement jamais dû être mis en place. C’est le cas d’entreprises ou d’agences gouvernementales qui gèrent des données sensibles. Les banques restent très frileuses sur le sujet pour des raisons évidentes. De nombreux ministères comme celui de la Défense sont aussi dans cette optique.
La sécurité, principale raison invoquée pour interdire le BYOD
Cisco a réalisé une étude fin 2012 qui indique que 51 % des entreprises françaises interrogées interdisent purement et simplement le BYOD.
Elles citent les problèmes de sécurité comme principal frein.
La pression des salariés en faveur du BYOD.
Une étude Solucom en 2012 indique ainsi que « la pression exercée par les collaborateurs est la première motivation exprimée pour initier des projets BYOD (31%) ».