Quand l’innovation échoue

Pourquoi une entreprise perd-t-elle sa capacité originelle à innover ? Quelles sont les -bonnes- raisons de ne rien faire ? Voici quelques pistes de réflexion.
Sad businnessmen with fail graph

Le manque de partage
Une des premières raisons de l’absence d’innovation est la perte de ce qui faisait la force de l’entreprise à sa création : son idée maitresse. Pire, les valeurs de la marque sont parfois ignorées par les nouveaux salariés et oubliées par les anciens. Si une Direction (générale, de l’Innovation) doit encourager la créativité, encore faut-il qu’elle rappelle les valeurs et insuffle la volonté de différentiation vis-à-vis des concurrents.

La prise en compte des ressources et du temps nécessaires
Innover demande un budget, une infrastructure et des personnes compétentes. Certaines innovations sont plus complexes que d’autres, ont plus d’impact ou sortent du cadre naturel de l’entreprise.
Le risque inhérent à une innovation est souvent négligé. Une analyse d’impact sur les axes que sont le marché, le business model, le savoir-faire et l’organisation permet d’identifier le type d’innovation et de déterminer comment gérer le projet dans l’entreprise.

Le respect des conventions
Suivre le même modèle de pensée conduit aux mêmes idées. Travailler avec les mêmes créatifs tarit l’invention et l’inspiration. Il faut renouveler les esprits, ouvrir les horizons, chercher ailleurs et plus loin.
A preuve, le concept de « boite à idées » des salariés qui n’amène que des nouveautés « me-too« .

Le travail en silo
Comme le respect des conventions, le manque de collaboration dans et hors de l’entreprise, le brassage des cultures et des points de vue diminue la capacité à innover.

Les mauvaises personnes
Le favoritisme existe dans toute entreprise et devient un véritable tueur de créativité. Il contraint l’essence même de ce qui donne à une organisation sa dynamique, et annihile la volonté des meilleurs à s’engager dans des projets innovants.

Le manque de stratégie
Parfois l’accent est trop mis sur la génération d’idées et non leur concrétisation. Alors les projets échouent, faute des ressources nécessaires. Parfois la Direction s’empare des idées et les transforme en concepts plus adaptés à une vue « rationnelle et rassurante« . Ce qui vide l’idée de son sens et démobilise ceux qui ont proposé les idées novatrices.

La rationalisation imposée par la gestion
Sous prétexte d’innover de « manière sérieuse« , les idées ayant la plus grande portée sont sacrifiées à l’aune de la sacro-sainte rationalité, sans même se donner la peine de les étudier.
Créatifs et gestionnaires ne font pas bon ménage. Il faut les laisser travailler séparément et ne les réunir qu’une fois l’idée suffisamment maturée.

La peur de la contagion externe
La peur de s’ouvrir à la concurrence, la réticence à partager des avantages potentiels, le syndrome du N2I (Non Inventé Ici) diluent les potentiels de création sous le -faux- prétexte de protection.

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Auteur : marcriobe

Acteur pendant 15 ans du monde de l’industrie, il a mis en place et optimisé de nombreuses activités de par le monde. Passionné de technologies, il a fondé et dirigé pendant 5 ans une startup innovante labellisée par Microsoft (BizSpark), levé 750K€ et déposé 2 brevets. Aujourd’hui Responsable du module Gestion de l’Innovation en Master 2 (FSEG) et Directeur de projets et de l’Offre Sécurisation de l’Innovation, Marc RIOBE intervient auprès des Grands Comptes de la métropole lilloise.

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