Il est amusant de constater que bien souvent, nombre d’idées ne dépassent jamais ce stade (d’idée). On les aime, on les respecte, on les agite mais jamais elles ne se réalisent !
Une petite méthode pour enfin passer à l’action…
Étape 1
Le rôle premier du prototype est de comprendre – en vrai – en quoi consiste notre idée.
Pour matérialiser cette idée, tout est bon. On peut utiliser tout ce qui tombe sous la main pour faire de l’idée une réalité. Il faut aller le plus loin possible dans la réalisation, jusqu’à rencontrer les contraintes techniques insurmontables.
Bref, c’est le temps du mode garage, si cher au « bricolage » que requière un prototype.
Étape 2
Le prototypage n’est pas une fin en soi. A un moment, il faut sortir du garage et accepter de présenter au Monde son idée concrétisée. Oh, n’ayez crainte, ce premier « Monde » doit être bienveillant et se résume souvent au cercle d’amis.
Le prototype prend un second rôle qui est de permettre aux autres de comprendre LA grande idée, de communiquer, d’échanger avec eux. La matérialisation de l’idée permet de très vite apprendre et comprendre tout ce que peut faire l’idée. Et surtout de réaliser tout ce qu’elle n’offre pas.
Car mieux que de longs discours pleins de mots, parfois très techniques, le prototype donne à voir et à essayer à ses proches. Aussi parfois ne vont-ils pas interagir avec votre idée comme vous l’espériez. Ils vont poser des centaines de questions, avoir d’autres points de vue, faire des propositions d’amélioration, critiquer, apprécier, détester.
Étape 3
Cette étape est la même que la précédente. Au détail près que le cercle des avis extérieurs s’élargit pour passer des amis aux « clients » potentiels.
A cette étape, le prototype doit être plus qu’une simple présentation du concept. Les différentes remarques et conseils des amis ont permis de faire évoluer le premier prototype. La qualité de présentation est meilleure, certains bugs ou dysfonctionnements ont été corrigés. On peut même envisager un prêt du produit sans craindre que l’utilisateur ne le mette en pièce.
Là encore, le produit est présenté comme tel, sans discours préalable. On continue à répondre aux questions et on enregistre les réactions et les remarques. Le client doit se faire sa propre opinion, sans influence de notre part.
Si le retour est positif, ce travail de découverte doit être élargi à d’autres personnes pour disposer autant que possible d’informations à même de réaliser des analyses statistiques. Cela s’appelle une étude de marché quantitative qui conditionnera le passage, ou non, à l’industrialisation de l’idée !
Rappelez-vous : si vous ne prenez pas l’habitude de concevoir très tôt et régulièrement des prototypes de vos idées, vous ne ferez jamais d’innovation.