Et si l’on essayait de lister les principaux pièges de la création d’entreprise ? Et oui, créer un nouveau produit est toujours risqué. On a beau dire que plus le produit est simple plus il a de chances de marcher, de nombreuses difficultés vont se dresser. Inévitablement.
1er piège : Idéaliser son produit
C’est une réflexe humain, mais tout porteur de projet innovant est persuadé que son idée est exceptionnelle.
Cette certitude n’est en aucun cas une garantie de succès. Si l’enthousiasme permet de surmonter les obstacles, mieux vaut garder la tête froide et faire les meilleurs choix possibles. S’associer ou échanger avec des professionnels du marché cible aura l’avantage de développer un regard critique sur le projet.
2ème piège : Ne pas se remettre en question
Rester critique est obligatoire pour mener à bien son projet. S’enfermer dès le départ dans ses certitudes limite les marges de manœuvre et empêche de voir venir les premiers dangers. Tenir compte des avis extérieurs, accepter les remises en question et les changements de cap feront éviter des erreurs tragiques.
Car il ne faut jamais oublier qu’un produit doit être acheté. Si les attentes du client ne sont pas satisfaites, il y a peu de chances pour qu’il mette la main au porte-monnaie.
3ème piège : Vouloir tout faire soi-même
Ne soyons pas dupes, les créatifs de génie dotés d’un formidable talent commercial, d’un sens aigu de l’organisation, du relationnel et d’une expertise minutieuse en gestion sont rares.
Apprendre à déléguer les tâches sera une des premières missions de l’entrepreneur.
Faire appel à des spécialistes dans leur domaine ne coûtera au final pas beaucoup plus cher, et les résultats seront forcément bien meilleurs.
4ème piège : Sous estimer l’ampleur de la tâche
Un projet innovant coûte toujours cher et prend un temps inimaginable. Le temps prévu sera toujours supérieur à celui estimé au départ, et les dépenses bien plus importantes. Anticiper une réserve de capitaux ou de disponibilité est un point indispensable.
Des organismes comme les technopoles ou OSEO seront un soutien technique et financier sans égal.
5ème piège : Ne pas protéger l’idée
Sans être pour autant paranoïaque, il serait tragique de prendre le risque de se faire déposséder à terme sans aucun recours.
Deux actions simples et peu couteuses sont faciles à mettre en oeuvre : l’enveloppe SOLEAU et l’accord de confidentialité.
L’enveloppe SOLEAU permet de revendiquer la paternité de l’idée mais sans donner l’exclusivité que confère le brevet.
L’accord de confidentialité, signé par le partenaire, permet de communiquer des informations sans risque pour un futur dépôt de brevet.
Mais, plus onéreux et plus complexe, seul le brevet permettra avec les droits sur l’objet de vendre une licence de fabrication ou de conserver un certain monopole.